Ce mercredi 27 mars, 50 membres de la communauté Data de la CEAPC et des représentants du Groupe BPCE étaient réunis à Atlantica, siège social de notre Caisse régionale. A l’ordre du jour, des retours d’expériences sur les chantiers en cours et leur déclinaison opérationnelle dans les différentes entreprises du groupe. Zoom sur un nouvel état d’esprit : la démocratisation de la data, créatrice de valeur et de qualité …
L’ère de la data a sonné
Toutes les entreprises gèrent de la donnée depuis des décennies. Mais, en tout juste une trentaine d’années, nous sommes passés des registres papier au stockage informatique dans des data centers. Si la mise à jour des données en est facilitée sur le plan pratique, le nombre d’informations compilées, lui, est croissant. Il est donc devenu incontournable de repenser notre organisation en intégrant cette dimension, dans toutes les strates de l’entreprise. Le potentiel de cette mine d’informations a été révélé tout d’abord par les GAFAs* qui ont su l’exploiter à des fins commerciales. Dans ce contexte, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) encadre l’exploitation de la data en renforçant la protection des personnes physiques par un traitement sécurisé de leurs données et en responsabilisant les acteurs concernés par ces traitements.
* Google, Apple, Facebook et Amazon
La donnée, au cœur de la relation bancaire
Dans l’univers bancaire, plus qu’ailleurs, le traitement de la donnée occupe une place centrale. Les informations personnelles confiées par nos clients doivent être préservées et conservées avec un système de stockage ultra sécurisé. Ces données sont incontournables et doivent obligatoirement être recueillies dès l’entrée en relation, dans le cadre règlementaire imposé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, pour lutter notamment contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Au quotidien, dans le cadre de la relation client, ces données constituent un outil d’aide à la décision pour accompagner tous les projets en termes de financement, d’assurance ou de prévoyance. Elles doivent être qualitatives et fiables.
A qui profite cette évolution ?
Aujourd’hui, l’exploitation de ces données doit être encore optimisée pour se mettre au service de la satisfaction clients. Grâce à une bonne maîtrise des données, le périmètre de la data science pourra s’élargir progressivement pour aller vers plus de prédictif, par une veille sur les besoins financiers liés aux événements majeurs et aux moments clés d’une vie.
Cela permettra au banquier de mieux anticiper, prévoir, préparer pour être dans son rôle de conseil et au client de disposer.
« La data est la clé pour toujours proposer des produits et services en adéquation avec les besoins de nos clients; pour prendre des décisions rapides et efficaces à partir de données fiables, disponibles. L’objectif de la communauté est également d’embarquer l’ensemble des collaborateurs de notre Caisse régionale dans ce nouvel état d’esprit car toutes nos filières sont concernées par la data, que ce soit pour de l’extraction, de la restitution ou de l’analyse » précise Pascal Fournier, DMO à la CEAPC.
Pourquoi une communauté ?
Au début de l’année 2017, BPCE a proposé aux entreprises du Groupe un nouveau modèle d’organisation autour de la donnée. Il s’agissait bien sûr de répondre au durcissement des contraintes règlementaires, mais pas que ! Les enjeux sont multiples : améliorer la connaissance client, optimiser et faciliter les processus, faire des données un mode de décision et un actif stratégique afin de créer de la valeur.
Il est question aussi d’être au rendez-vous de l’innovation sur un marché concurrentiel. Exploitons nos chiffres, intégrons l’intelligence artificielle dans nos propres processus, toujours au bénéfice de nos clients !
Cette mouvance, le groupe BPCE l’a intégrée dans son programme d’accélération digitale avec l’avènement de la gouvernance de la donnée dans toutes les entreprises du Groupe. En croisant les expertises sur un sujet transverse donné, la communauté Data & Digital développe ainsi des solutions déclinables. Ces mutualisations sont profitables en termes d’efficacité, de coût et de temps.
Sur le terrain, cela s’est traduit par la naissance d’une communauté composée de 36 Data Managers Officers (DMO), responsables de la gouvernance des données, qui s’entourent de Data Owners locaux, recrutés pour leur expertise dans leur propres domaines de compétences : crédits, épargne, pilotage …
Nadine Moller, chef de projet Ingénierie des Services bancaires de la CEAPC et Data Owner témoigne : « Ma participation au projet du suivi des délais des crédits immobiliers est un bon exemple de notre nouvelle organisation. Dans ce dossier, j’avais la connaissance de la data, mais pas de l’outil idéal ni des compétences techniques pour permettre un suivi dynamique des dossiers de prêts pour le réseau d’agences. La collaboration avec cette nouvelle communauté a apporté la dimension qu’il nous manquait pour une solution de pilotage efficace ! »
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