HEROÏNES

Vivre la Journée de la Femme autrement
L’invitation séduit, le ton est donné ! « Venez tels que vous êtes, ressortez différents ». Et la promesse est tenue ! Ces héroïnes au parcours persévérant dans la bravoure et le mérite ne sont pas là pour convaincre mais bien pour partager, voire pour réveiller force et courage tapis au fond de chacun d’entre nous.

En effet, Regards Croisés met en lumière des personnes qui sont dans l’action, mais qui font la part belle à la sensibilité et à l’authenticité. Cette logique est chère à la créatrice de ce format de rencontres, inspiré des keynotes américaines qu’elle a voulu adapter à la culture française. La plupart du temps novices dans l’exercice de la prise de parole en public, les intervenants de ces conférences bénéficient d’un coaching pour l’élaboration et la répétition de leurs talks.
Ce travail de préparation orchestré par Aurélie Guénant, prix de la femme communicante 2016, met en relief ces destinées singulières empruntant des chemins inédits, pour offrir au final un long récit incarné, avec la persévérance en fil rouge de tous ses épisodes.

Regards croisés
Dans une ambiance bienveillante et chargée d’émotions, ces guerrières du quotidien se sont livrées avec une grande générosité. Retour sur quelques-uns de ces témoignages.

 Azama Effilochée, sur les conseils de sa grand-mère, a appris à « faire la paix tous les jours avec les autres et avec elle-même, pour pouvoir dormir légère comme une plume ». Rescapée d’une tuerie au Zaïre, son pays natal, elle connaît la puissance du pardon.

Un avis partagé par Nancy Traoré, originaire de la Côte d’Ivoire, à qui sa grand-mère de 113 ans a confié son secret de longévité « Ne jamais dormir sur sa colère ». Pourtant les élections en Afrique apportent leur lot de souffrance : le feu mis aux cases de paille de son village a décimé 19 membres de sa famille.

Exemptée de sport lorsqu’elle était enfant, Cécile Bertin quant à elle, n’aurait jamais imaginé devenir l’ultra-runneuse qu’elle est devenue. Du cross de collégienne qu’elle n’a jamais pu courir à son 1er marathon à la Rochelle, la métamorphose a opéré, pour enchaîner sur les « 7 marathons sur 7 continents en 80 jours », les 100 kms de Millau, l’ultra-trail des 4 déserts : Sahara Race (Namibie), le Gobi March (Chine), l’Atacama Crossing (Chili) et The Last Desert (Antarctique)…

Autre combat que celui de Nathalie Kaïd, photographe et hyperactive de la reconstruction humaine. Habitée par une générosité sans limite, avec son Atelier d’Eco Solidaire, elle recycle les « déchets de la société, les encombrants » pour de une « remise à neuf », tant sur le plan humain que matériel. Elle met également son art, la photographie et le tatouage, au service de la réappropriation du corps et de l’image de femmes meurtries par une mastectomie.

Enfin, pour Florence Servan-Schreiber, professeur de bonheur, « ce qui compte ce n’est pas ce qu’il nous arrive mais ce que l’on en fait ». Elle confirme que « nos ombres font notre singularité et qu’il faut honorer ses blessures, les respecter ». Pour elle, l’ordinaire est extraordinaire et le Power Patate, c’est cette énergie-là ».

Le témoignage de ces femmes d’exception, illustrant l’engagement sous de multiples facettes, ne peut que résonner et impulser une incroyable énergie à un auditoire conquis, réconcilié, au moins le temps de la rencontre, avec l’envie de se réaliser, d’être soi-même. Et c’est peut-être la brèche qui s’ouvrira et éveillera de nouvelles prises de conscience, de nouvelles expériences.

Depuis quand les droits de la femme sont-ils un sujets ?
L’origine de la journée de la femme s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle.
La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin. Ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.

Et au sein de l’entreprise …
La mixité revêt à la fois un enjeu d’efficacité et un enjeu d’éthique dans l’entreprise. C’est pourquoi, l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes fait l’objet d’une attention particulière à la CEAPC tout au long de l’année. La journée de la femme est l’occasion de faire un point sur les principaux indicateurs de parité et sur les actions conduite en faveur de ces évolutions.
En 2016, le taux de femmes à des postes d’encadrement, 41%, est en constante augmentation grâce notamment à la mise en œuvre d’un plan d’action mixité qui s’organise autour de 4 grands axes : la formation, la promotion professionnelle, la rémunération et le recrutement.
Ainsi, le respect de la mixité dans la phase finale des recrutements prévoit de retenir des candidatures mixtes pour les postes d’encadrement notamment. Un programme qui porte ses fruits avec une progression du nombre de femmes cadres en 6 ans de 50%.

Côté formation, le parcours de préparation au métier de directeurs (rices) d’agence bancaire comptait 58% de participantes en 2016. Les dispositifs dédiés aux femmes comme « Réussir sa carrière au féminin » et « Ma carrière et moi » continuent d’accompagner les femmes de l’entreprise dans la prise en charge de leur évolution professionnelle.

Un réseau : les Elles pour la mixité

Depuis début 2013, ce réseau a pour objectif de contribuer, en partenariat avec les équipes des Ressources Humaines, à la progression des femmes de l’entreprise.
Il sensibilise la communauté managériale aux questions de la mixité, il agit auprès des femmes de l’entreprise pour montrer que les trajectoires sont possibles et fait valoir, dans le cadre de l’organisation de l’entreprise, les spécificités liées au rôle social des femmes.
De manière concrète, le réseau propose aux femmes cadres et non cadres de l’entreprise, d’associer leurs expériences et leurs réflexions pour organiser des actions d’information, de communication, des groupes de travail thématique à l’attention de tous les collaborateurs: hommes et femmes.
Il met également à la disposition de femmes ayant un projet d’évolution, un dispositif de tutorat pour leur apporter, au travers d’échanges avec des femmes d’expérience, un soutien dans leur cheminement professionnel.

En 2016, le réseau des Elles a une nouvelle fois participé au challenge du « Ruban Rose ». Cette course de 5 km a rassemblé près de 6 000 personnes sur les quais de Bordeaux. Parmi les participants, de nombreux collaborateurs de la CEAPC et de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique (BPACA) venus courir aux couleurs du groupe BPCE !
Autre faits marquants à l’initiative des Elles pour la mixité : l’organisation de conférences-débats sur les sites de la Caisse régionale à Poitiers et à Dax, portant sur la visibilité dans l’entreprise et l’importance de la « réputation ».Des rencontres sur le thème de l’égalité professionnelle hommes femmes ont également été organisées entre des collaborateurs et le Directoire de la CEAPC.
Enfin, les Elles pour la mixité sont à l’origine de ce rapprochement avec Regards Croisés qui aura permis à plus de 70 collaborateurs d’assister à la conférence Héroïnes.