A l’échelle des entreprises, le défi de la transition énergétique constitue un véritable gisement de projets, d’innovations et donc de développement. Dans ce contexte de profonde mutation, la question du financement est cruciale pour soutenir les initiatives publiques et favoriser le déploiement des éco-filières. Depuis plusieurs années, la CEAPC accompagne cette révolution.

Vers un modèle de croissance durable
Une étude commanditée par la Commission européenne et réalisée par Globiom*, pour évaluer l’incidence des biocarburants sur le changement d’affectation des sols (CAS), a conclu en 2016 que l’éthanol de maïs est celui ayant le plus faible impact environnemental parmi les cultures céréalières, sucrières et oléagineuses. Un comparatif sur l’émission des gaz à effet de serre (GES) met notamment l’accent sur un impact inférieur de 50% pour les biocarburants issus du maïs (ce qui n’est pas le cas pour ceux issus du palme ou du soja) au regard de ceux issus des énergies fossiles. Cette analyse a contribué à modéliser le développement de la demande en biocarburants, pour remplir un objectif européen d’incorporation progressive dans le cadre de la transition énergétique.

Une alternative aux énergies fossiles
Les biocarburants sont des carburants dérivés de produits agricoles qui doivent être mélangés à l’essence (bioéthanol) ou au diesel (biodiesel).

Les biocarburants ont été introduits dans le but principal de réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES). Le principe est basé sur un équilibre entre le CO² absorbé par les cultures à l’origine de la fabrication du bioéthanol pendant leur croissance, et celui qui est ensuite relâché lorsque le véhicule brûle le carburant.

Les avancées des évaluations environnementales liées aux biocarburants sont parfois sujets à controverse et remettent en questions le « zéro émission ». Mais les incertitudes liées directement au caractère innovant de cette nouvelle approche contribuent à orienter la transition progressivement, par étapes, en intégrant de manière empirique tous les paramètres impactants.
Les biocarburants offrent une possibilité de diversification à l’approvisionnement en énergie des pays possédant des réserves limitées de pétrole mais disposant d’une production agricole suffisante.

Au cœur des Pyrénées Atlantiques, Bioénergie du Sud-Ouest
La société Bioénergie du Sud-Ouest (BSO) a pour activité la production de bioéthanol. Elle représente 20% de la production française, via son usine située sur la plate-forme pétrochimique de Lacq (64). L’unité de production, qui emploie 65 professionnels hautement qualifiés, a été mise en service en 2008.Cette usine transforme 10 % de la production de maïs régional en bioéthanol. La capacité de production de Lacq est de 250 000 m3 de bioéthanol et 145 000 tonnes de drêches, résidus secs après fermentation. BSO est la seule usine en France à produire de l’éthanol à partir de maïs.

BSO s’approvisionne en maïs via un organisme collecteur, OCEOL. La mission d’OCEOL est d’acheter le maïs aux coopératives agricoles du Sud-Ouest et d’en assurer la commercialisation et la logistique auprès de BSO, pour 90 % de ses ventes. La production européenne de maïs en 2016 s’est élevée à 58 Gtonnes, dont 23.4% (13.6 Gtonnes) proviennent de France. La France est le pays le plus contributeur de la zone Europe et la région Sud-Ouest est elle-même la plus contributrice sur le plan national. Un véritable gisement potentiel si l’on considère que l’utilisation du maïs pour les biocarburants est estimée à seulement 0,5 million de tonnes en 2017.

Financement vert
Le fonds d’investissement Trilantic Capital Partners a conclu un accord avec Abengoa Bioenergia Inversiones SA pour l’acquisition de 5 entités du groupe : 4 sociétés espagnoles et la société française BSO. Le groupe Abengoa était jusqu’à présent le leader Européen du marché du bioéthanol avec 20% de parts de marché.
La CEAPC a participé au financement du remboursement des comptes courants et des prêts intragroupes existants avec la maison-mère, d’autres filiales du groupe ou OCEOL, afin d’isoler définitivement le périmètre de BSO du reste du groupe, opération co-arrangée par la Société Générale et le CIC Sud-Ouest.

Via son Centre d’Affaires basé en Béarn, la CEAPC a noué un partenariat très significatif avec BSO et se positionne comme un partenaire majeur de cette unité dont le développement devrait s’orienter vers l’extraction d’huile des drèches ou la remise en service d’un distillateur d’alcool vinique sur site.
Cette opération a permis à la banque régionale de réaffirmer sa volonté d’accompagner les grandes mutations économiques, corrélées à l’augmentation du prix de l’énergie, la raréfaction des ressources ou encore la hausse de la fiscalité environnementale.

La CEAPC et le financement de la croissance verte

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